American Trilogy 1/3
Format 24×30 cm, 48 pages, 36 photos carrées couleur
(Moyen-format argentique & numérique)
éditions trans photographic press
Édition numérotée de 600 exemplaires (25 E)
Une édition limitée, numérotée et signée, avec un tirage original (limité à 30 exemplaires) est disponible auprès de l’auteur (120 E)
Lors de mes différents voyages aux Etats-Unis, j’ai toujours été frappé par la présence des animaux, domestiques ou sauvages, dans la vie quotidienne. En Floride, des crocodiles dorment au bord des chemins, en Californie des cerfs surgissent devant les voitures, au Montana des bisons traversent placidement la route, à San Francisco des otaries ont envahi le port et partout des oiseaux s’invitent au coeur des zones habitées, notamment à Bodega Bay, la petite ville où Alfred Hitchcock tourna en 1963 le film « The Birds ».
Ces multiples rencontres inattendues et surprenantes avec le monde animal m’ont donné envie de faire une sorte de « Street Photography » animalière afin de raconter cette connexion directe entre les hommes et le monde animal qui rythme la vie américaine. Je me suis alors aperçu que les animaux étaient aussi présents sous forme de dessins pour proposer une lecture « arrangée » de la réalité : des derricks pétroliers deviennent des zèbres, des figurines de bovins délimitent l’entrée du ranch et un aigle royal, ou plutôt pour être précis un pygargue à tête blanche, est gravé sur les pièces de monnaie, les billets et tous les documents de propagande militaire ou politique. Un « rapace » que Donald Trump a abondamment exploité lors de sa campagne présidentielle…
Vrais et faux animaux sont donc devenus un de mes axes de travail pour prolonger ma chronique américaine, initiée avec « American Puzzle » en 2012. Avant qu’une troisième présence animale vienne s’intercaler dans ce dialogue : les cadavres d’animaux morts qui pourrissent au grand jour et qui finissent par être dévorés par les prédateurs locaux. Ils sont le reflet d’une société qui a choisi de se priver des services publics et de la prise en charge commune de son destin. « American Animals » est donc une balade iconique en trois temps entremêlés. C’est aussi une immersion dans une des principales mythologies américaines, entre politique, géographie, idéologie et écologie. Avec je l’espère une petite dose d’humour… JCB/2018